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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 09:20
A cinq heures du matin, les rues de Mandalay sont deja en pleine effervescence et mon taxi se fraie lentement un chemin entre les camions chinois qui dechargent toutes sortes de marchandises destinees aux marches, jusqu'au Pier d'ou je dois embarquer pour le site de Bagan. Je monte a bord dans l'obscurite sur un ferry qui, meme sans lumiere me parait bien antique, et trouve un coin de pont d'ou je peux contempler les autres passagers qui attendent patiemment le depart, serres sur des nattes installes par terre. Le ferry s'ebranle enfin en meme temps que le jour se leve, et l'equipage distribue genereusement des chaises en plastiaue aux quelques routards qui sont a bord (nous avons paye dix fois le prix reserve aux birmans pour ce privilege, mais elles sont assez inconfortables pour douze heures de voyage, et je finirai par me coucher directement sur le pont pour dormir un peu).
Nous tracons lentement notre route entrs les berges couvertes de joncs et d'herbes de folles, derrieres lesquelles depassent des cornes de buffles et de ces grandes vaches indiennes a bosse, des femmes portant d'enormes charges dans des plateaux disposes sur leurs tetes, ou encore des stupas dores qui sont disseminees un peu partout sur les collines.
A chaque halte, annoncee bien a l'avance par les beuglements puissants de la sirene, deux etroites planches de bois sont jetees a terre (enfin plutot sur la boue de la rive, car il n'y a souvent pas de village mais juste un paquet de gens qui attendent le bateau). Debute alors une impressionnante noriah de passagers et de marchandises ; sacs de riz, scooters, cochons attaches par les pieds et j'en oublie des tas. Les vendeurs a la sauvette deboulent sur le pont pour nous vendre de mini regimes de banane, des galettes de poisson frits ou d'excellents brioches fourrees a la noix de coco. 
Les marchandises debarquees s'eloignent, en equilibre sur la tete des femmes ou hissees dans des chars a boeufs qui sont ici le prinicpal moyen de transport, certaines routes etant impraticables par tout autre vehicule en cette saison o combien humide.
Parfois le soleil brule et il faut alors s'eloigner du bastingage sous peine de se bruler la peau. A d'autres moments, on traverse de mini tempetes qui secouent tout ce qui est sur le pont puis deversent des torrents de pluie. Les infortunes passagers qui se sont installes du mauvais cote (celui du vent) se retrouvent trempes en quelques minutes. L'orage passe d'un seul coup et s'eloigne a l'arriere du bateau en laissant des arcs en ciel jumeaux.
Et puis, de halte en halte, on finit par arriver a destination. Voici Bagan, qui nous devoile quelques uns de ses temples campes sur la rive. Et on est a l'heure!!!
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